L’envie de lire Rostand m’est venue cet été suite à la visite de sa maison et jardin - ensemble magnifique - à Cambo les Bains dans le pays basque. (voir photos de l’Arnaga)

Bien que le texte soit superbe, je n’ai pas voulu lire Cyrano de Bergerac car j’ai l’impression de trop bien le connaître, d’une part parce que je l’ai vu jouer au théâtre de la Comédie Française il y a deux ans (mis en scène par Denis Podalydes avec Michel Villermoz dans le rôle de Cyrano, superbe pièce qui a raflé pas moins de 6 molières) et d’autre part à cause du film très réussi de Jean-Paul Rappeneau avec Depardieu dans le rôle de Cyrano.

Le choix des autres oeuvres connues de Rostand étant assez réduit, je me suis attaquée à “l’Aiglon”. L’Aiglon c’est l’histoire de Napoléon 1er (Napoléon II donc), fils de Napoléon Ier, roi de Rome et duc de Reichstadt “Duc de Reichstag avez-vous dit?” comme le chantait Charles Trenet

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le tout sous forme de théâtre, en alexandrin. Il aura été empereur en fait l’espace de 15 jours en 1814, et sera gardé quasi prisonnier à Reichstag en Autriche par son grand-père, l’Empereur François 1er d’Autriche qui l’éleva en lieu et place de sa mère Marie-Louise d’Autriche, qui préférait faire la belle à Parme, l’ingrate.. Dans la pièce, il est poussé à la rébellion par des partisans de Napoléon pour récupérer son titre d’empereur des français mais il se montre plutôt faible et couard. Il finit par mourir en 1832 à l’âge de 21 ans de la tuberculose. D’après Wikipédia ses cendres auraient été transférées aux invalides en 1940 sur ordre d’Hitler.

En fait Rostand a connu la gloire grâce à Cyrano mais en dehors de cela je n’ai pas l’impression qu’il soit un grand écrivain, il avait d’ailleurs apparemment beaucoup de mal à écrire. Je ne me suis pas ennuyée en lisant son livre car j’étais intéressée de connaître l’Histoire du fils de Napoléon, 2ème du nom, dont on en parle jamais, mais je n’ai pas franchement été emballée.

Le rôle de l’Aiglon a été joué lors de la sortie de la pièce en 1900 par Sarah Bernard qui aimait jouer des rôles d’homme, et en fait j’ai eu plus envie de connaitre sa vie à elle. J’ai donc enchaîné sur sa biographie (“le sourire de Sarah Bernard”) par la comédienne et metteur en scène Anne Delbée qui a elle-même joué le rôle de l’Aiglon. L’auteur se met dans la peau de Sarah Bernard et la fait dialoguer avec un passionné de l’actrice en situant l’action de nos jours ..   un peu ennuyeux ..

Le personnage de Sarah Bernard reste tout de même fascinant. Chaque apparition d’elle sur la scène était un triomphe, et tout le monde s’accordait à dire qu’elle avait une voix et une présence sur scène extraordinaire; elle a continué à jouer jusqu’à sa mort, à l’âge de 79 ans, même après l’amputation de sa jambe droite en 1915. J’étais donc très curieuse d’entendre sa “voix d’or” et j’ai eu la chance de trouver un enregistrement

Je vous laisse juges :-)

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“les Vieux”, poème de Rosemonde

Gérard (1903)

On peut toujours dire que c’est

l’enregistrement qui est mauvais